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N° PA00110342 - Eglise

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
50500 Brévands
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune
Siècle :
2e moitié 12e siècle ; 4e quart 17e siècle
Date :
2002/06/13 : inscrit MH ; 2002/09/09 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

L'église, y compris la sacristie, et à l'exclusion de la crypte classée (cad. A 113) : inscription par arrêté du 13 juin 2002 - La crypte (cad. A 113) : classement par arrêté du 9 septembre 2002

Historique :

Comme beaucoup d'édifices de cette époque, l'église de Brévands ne doit sa datation approximative qu'à l'analyse architecturale et à la comparaison d'édifices datés. L'église adopte un plan en croix latine à transept saillant surmonté d'une tour carrée à toiture en bâtière. Le choeur possède deux travées et se termine par un chevet plat. Une sacristie polygonale est venue tardivement s'accoler contre le choeur. L'église comprend de nombreux éléments d'architecture de la fin de l'époque romane. La base du mur sud extérieur de la nef comprend un appareillage en opus spicatum. A l'intérieur, la croisée de transept repose sur quatre piles composées, recevant les ogives formées d'un tors central encadré de deux tors plus fins. Les arcades sont en plein-cintre, à double rouleau. Chaque bras du transept reçoit une voûte d'ogives retombant sur une demi-colonne terminée par un culot. Il en va de même pour les trois travées de la nef, mais il s'agit certainement d'une copie de la fin du 19e siècle du dispositif roman. La date de 1893 figure sur le linteau de la porte latérale sud de la nef qui montre à l'évidence des travaux de réfection. Les élégants chapiteaux des piles de la croisée du transept présentent une iconographie classique de l'époque romane : volatiles affrontés, grotesques intégrés dans des rinceaux etc. Les feuilles d'acanthe sont déjà à crochet naissant ce qui pourrait indiquer une datation tardive dans le 12e siècle. Toutefois, cette analyse mérite d'être très prudente, les restaurateurs de la fin du 19e siècle étant manifestement intervenus sur la sculpture. Une crypte, découverte lors des opérations militaires de 1944, se trouve sous le choeur actuel. Cette découverte motiva à l'époque la procédure de classement. Des peintures murales, remontant au 14e siècle, en décorent les parois : une sedes sapiente et un Christ crucifié. Il faut noter l'existence d'autres peintures murales dans la chapelle latérale sud du transept. En 1687, un généreux donateur en la personne d'Antoine IV de la Luzerne, marquis de Brévands, fit procéder à la réfection complète du sanctuaire. Ses armes bûchées à la Révolution figurent à la clef de la voûte, dont la voûte en berceau est soulignée par un harpage de pierre.